Hypnos pigments liant acryl sur toile 3m/2mExposition du 1 au 30 juin 2010
Galerie 57
57,av de la Marqueille
31650 Saint-Orens de Gameville
Vernissage le 3 juin 2010 de 19h à 22h
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Je vous répondrai seulement que mon langage, comme tout langage, est figuré, et que libre à vous de remplacer le mot « whisky » par un quelconque vocable : absolu, meurtre, amour, sinistre ou mandragore. Je buvais donc une bouteille d’absolu, une bouteille de sinistre, une bouteille de mandragore... Peu m’importent ces mots puisque n’importe lequel d’entre eux correspond à ce même éternel déplacement de moi autour d’un axe que je plante stupidement au centre, pitoyable drapeau d’un colonisateur du pôle qui veut à tout prix voir flotter sous forme de tissu colorié le purin de sa petite patrie somnifère sur la grande voûte glacée où le concept SOMMEIL est en effet le seul qui soit suffisamment noir et gelé pour posséder encore un certain sens. Peu importent ces mots, embryons d’événements et de phrases, l’essentiel est que je suis moi-même ballotté entre la froideur et les brûlures, rejeté comme un ludion de l’une aux autres, et en butte aux petites ruses interstitielles de la mort, quelle que soit la force de mon dégoût. Mais ici, dans cette île où je viens d’aborder, la première personne du singulier n’a plus cette importance particulière et je dois laisser parler la dynamite des faits.
Michel Leiris
Je vous répondrai seulement que mon langage, comme tout langage, est figuré, et que libre à vous de remplacer le mot « whisky » par un quelconque vocable : absolu, meurtre, amour, sinistre ou mandragore. Je buvais donc une bouteille d’absolu, une bouteille de sinistre, une bouteille de mandragore... Peu m’importent ces mots puisque n’importe lequel d’entre eux correspond à ce même éternel déplacement de moi autour d’un axe que je plante stupidement au centre, pitoyable drapeau d’un colonisateur du pôle qui veut à tout prix voir flotter sous forme de tissu colorié le purin de sa petite patrie somnifère sur la grande voûte glacée où le concept SOMMEIL est en effet le seul qui soit suffisamment noir et gelé pour posséder encore un certain sens. Peu importent ces mots, embryons d’événements et de phrases, l’essentiel est que je suis moi-même ballotté entre la froideur et les brûlures, rejeté comme un ludion de l’une aux autres, et en butte aux petites ruses interstitielles de la mort, quelle que soit la force de mon dégoût. Mais ici, dans cette île où je viens d’aborder, la première personne du singulier n’a plus cette importance particulière et je dois laisser parler la dynamite des faits.
Michel Leiris
Christophe
RépondreSupprimerMe parece descubrirte en el futuro. Guardaba una imagen distinta, pero no menos receptiva: la de aquel verano en Saint Henri. Pero ahora veo la luz en tu pintura, tu imagen que explota en belleza de transparencias, colores y una especial, intimista y sutil luz.
Muy buena pintura. Estimula la delicadeza del espíritu.
Je suis Gloria, de Argentina.
Bonjour
RépondreSupprimerje cherchais un lien pour te joindre, je n'en trouve pas !